Beaucoup de propriétaires se lancent souvent dans la location de leur bien sans avoir établi une stratégie au préalable. Ils se retrouvent ainsi en difficulté et sans locataires, avec des frais de réparations et de rénovations non rentabilisés. Cela est pourtant remédiable ; il suffit de suivre des étapes simples et logiques, avec certains paramètres à prendre en compte.
Quel type de location pour son appartement ?
Il faut avant tout déterminer le type de location à envisager pour l’appartement. On distingue la location vide, la location meublée, puis, s’il s’agit d’une location meublée, il faut également faire le choix entre location meublée classique et location meublée saisonnière. Afin de prendre une meilleure décision, il faut tenir compte de la demande qu’il y a dans la zone géographique où se trouve le bien : les locataires ont-ils tendances à rester longtemps ? S’agit-il d’un lieu touristique ? Si la réponse à ces questions est positive, il vaut mieux opter pour une location saisonnière, où les locataires ne restent que de courte durée. Si des écoles et universités se trouvent aux alentours de la région, une location meublée classique est la plus appropriée. Quant à la location vide, elle peut s’adopter dans les autres cas. Il faut toutefois préciser que la location meublée est plus avantageuse dans la mesure où on recense de plus en plus de demandes et les tarifs peuvent être élevés sans devoir être justifiés.
Un appartement en bon état
Evidemment, pour attirer les locataires, il est primordial de veiller au respect des consignes de décence instaurées par la loi concernant l’état du bien à louer. Ce dernier doit en effet constituer un logement décent. Par ailleurs, il faut se procurer des diagnostics immobiliers qui sont : diagnostics de performance énergétique, état des risques naturels et technologiques, PPR et constat de risque d’exposition au plomb. La superficie habitable doit également être déterminée de façon exacte, tout en tenant compte de la loi Carrez : seule la surface dont la hauteur sous plafond excède 1.80m est considérée comme surface habitable.
Fixer le montant du loyer
Cette étape est souvent difficile car trouver un montant avantageux pour le bailleur et attractif du point de vue des locataires semble impossible. Il existe pourtant un terrain d’entente mais avant cela, il est nécessaire de faire une étude des tarifs de la concurrence pour ne pas s’éloigner du marché. De manière générale, le montant du loyer dépend de ces paramètres :
– La situation géographique de l’appartement.
– La surface habitable
– L’équipement
– La qualité des meubles s’il s’agit d’une location meublée.
Il peut y avoir d’autres paramètres pour lesquels un propriétaire peut justifier un tarif élevé comme la présence d’appareils électroménagers, la déco, etc. il ne faut donc pas lésiner sur ce type de détails.
Pour déterminer ce prix, on peut, soit, passer par une agence, soit, le faire soi-même. L’agence permet une économie de temps facilite la tâche mais prendra au passage une commission sur le loyer et des frais d’entrée. Le faire soi-même est plus avantageux en termes de profits mais il faut prendre chaque facteur en compte et ainsi, prendre du temps pour le faire.
Trouver le locataire idéal
Cette étape est sûrement la plus difficile. Elle comprend d’ailleurs quelques sous-étapes à suivre afin d’optimiser les résultats. Pour louer un appartement sans passer par une agence, voici quelques solutions :
– Les petites annonces
– Les sites spécialisés dans les locations de vacances
– Le bouche à oreille parfois très efficace
– Les sites web personnels
En outre, il faut que l’annonce soit bien rédigée pour attirer les locataires. En plus, des photos de qualité doivent l’accompagner.
Une fois l’annonce publiée, des potentiels preneurs demandent à visiter le bien. Comment s’organiser ? Si le bien est toujours occupé, les heures de visite doivent se faire selon un arrangement avec le locataire en cours. Durant la visite, rien ne doit être laissé au hasard. Les points forts doivent être mis en exergue tout en n’omettant pas de parler des points faibles de risque de passer pour un arnaqueur. Tous les détails concernant le logement doit être communiqué au visiteur : installation électrique, travaux réalisés, plomberie, état de l’appartement, etc. sans oublier de parler du cadre de vie, des services aux alentours, de l’ambiance de quartier qui y règne, etc. Il faut souligner qu’il est toujours préférable de recevoir les visiteurs un à un plutôt que de faire des visites de groupe. Ainsi, la confiance peut mieux s’installer grâce à une atmosphère plus conviviale.
Comment choisir le locataire ? Il faut qu’il soit solvable. Aussi, il faut s’assurer qu’il puisse payer son loyer régulièrement et à long terme. Le reste des critères ne dépend que du propriétaire. Pour s’assurer de la solvabilité d’un candidat, un dossier à fournir lui est demandé : une copie de sa pièce d’identité, une copie de son contrat de travail ou une attestation de son employeur, une copie des 3 derniers bulletins de salaire ou un avis d’imposition, une copie de son relevé d’identité bancaire, et enfin une copie des 3 dernières quittances de loyer ou une copie de sa taxe foncière. Dans le cas d’un candidat étudiant, il faut exiger, à la place des bulletins de salaires, un garant. Louer son appartement à un étudiant peut être avantageux dans la mesure où il reste longtemps, au moins durant ses années d’études.
Comment se protéger des impayés ? il faut évidemment prendre des mesures préventives en faisant souscrire une assurance loyers impayés au candidat locataire. Ainsi, le propriétaire est couvert en cas de désertion du locataire sur le loyer.
La signature du bail et l’établissement de l’état des lieux
Enfin, lorsque le choix du locataire est fait comme il se doit, il ne reste plus qu’à lui faire signer le contrat de location. Sa rédaction doit se faire conformément aux règles et lois en vigueur sur le sujet. Il convient de bien faire lire ce document au locataire avant qu’il ne signe pour éviter les mésententes futures. Après signature, l’établissement de l’état des lieux doit être fait. Ce n’est qu’après que le locataire peut emménager.